Commerces, les perspectives

Ludovic Vachet, président de l’UCIA-Les Vitrines de Châlons, se félicite du succès des chèques de relance qui ont bien fonctionné. « Alors qu’ils sont utilisables jusqu’à fin février, 1 500 000 € de chèques étaient vendus avant Noël ». Les inquiétudes se concentrent sur les restaurateurs et bars, toujours privés d’ouverture jusqu’au moins la mi-février. « La ville et l’agglomération leur ont réservé une enveloppe de 500 000 € de chèques de relance » fait valoir le président de l’UCIA.
Toujours fermé, au moins jusqu’à la mi-février, Jérôme Feck, chef étoilé de l’Hôtel d’Angleterre, ronge son frein. « Je suis déçu. Avec le couvre-feu avancé à 18 h on ne peut plus faire de plats à emporter. C’est peut-être le moment de faire une pause ». Il compte lancer quelques travaux, mais préfèrerait rouvrir le plus vite possible.

Reconfiner ?
Les plats à emporter lui permettaient de se faire un petit salaire depuis la fermeture administrative de son restaurant. « Je suis un peu blasé, j’ai 20 salariés au chômage partiel. Les restaurants sont confinés depuis fin octobre et pourtant la pandémie continue ! Miss France reçoit 2 500 personnes dans un endroit clos, cela ne choque personne » persifle-t-il. « J’en veux à ceux qui prennent ces décisions, ça met en colère. Ont-ils vraiment une stratégie ? » se demande-t-il.

Yohan Cossavella a investi dans le Shop’n’Bière SACOBRI, un bar fermé depuis le 30 octobre, avec 8 salariés en chômage partiel. « On attend, on essaie de patienter, on a fait les demandes d’aides, même si ce n’est pas suffisant et qu’on sait que la reprise sera dure. Si elle se fait à 50 %, ce sera très difficile ». L’angoisse d’un reconfinement est dans toutes les têtes. Émilie Lété, membre de la confédération nationale des détaillants en lingerie et membre du conseil d’administration de l’UCIA s’est réorganisée pour le couvre-feu, mais s’inquiète d’un éventuel reconfinement à cause du variant anglais, pour les soldes du 20 janvier. À l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est tranché. Tout peut changer.