Cours Buissonnières

Végétaliser, proposer des espaces de fraîcheur conviviaux dans les écoles et valoriser la ressource eau, c’est ce que la Ville met en place avec les « Cours d’écoles buissonnières. »

Bien avant la canicule de cet été, et l’augmentation des coûts du BTP, la Ville de Châlons en associant les équipes éducatives à chaque étape, a décidé de mener des travaux sur-mesure d’adaptation aux modifications climatiques des cours de 21 écoles, 13 maternelles et 11 élémentaires, sur 5 ou 6 ans, au rythme de 2 ou 3/an. Le but est de réduire les températures ressenties, avec un dispositif inspiré du concept parisien et montréalais de reconquête des cours d’écoles par la nature. L’enjeu est aussi de proposer des espaces propices au partage, aux échanges et aux nouvelles pratiques. « Un budget de plus de 2 M d’€ va y être consacré, soit 100 000 €/an, avec une enveloppe de 40 000 € pour la mobilité active en 2022 » confie Sabine Bourg-Broc, adjointe à l’Éducation. « Nous avons mené une réflexion environnementale, les contraintes de la vie scolaire amenant à travailler l’été, et de nouvelles pratiques pédagogiques à faire la classe dehors. »
Retour au naturel

Après le recensement des besoins des équipes éducatives en 2021, le diagnostic a pointé les besoins en végétalisation, désimperméabilisation, mobilier extérieur et mobilier pour accueillir les vélos et trottinettes en écoles élémentaires. Celle de Croix Jean-Robert a servi de ballon d’essai, car il fallait abattre des arbres pour des raisons sanitaires. « Les espaces bitumés des terrains de foot et de basket ont été remplacés par des sols poreux, avec une végétalisation partielle des espaces jeux pour atteindre un point d’équilibre : au lieu de les entretenir chaque année, on s’engage pour des mobilités douces et on fait de la cour d’école un lieu d’apprentissage du tri » poursuit l’élue. Un revêtement drainant HQE pour l’écoulement des eaux de pluie a été mis en place en août 2021. Prairie fleurie, bande enherbée, bancs, carrés potagers, composteur ont été créés ou installés ainsi qu’un bac pour récupérer les eaux pluviales. Celui-ci injecte à la parcelle les eaux issues du ruissellement et des gouttières des bâtiments. Ce qui permet entre-autres d’économiser l’eau potable pour l’arrosage et le lavage des sols. Le projet a coûté 169 000 € TTC, hors subvention de l’agence de l’eau. Le prix d’un meilleur cadre de vie ! Après l’école F. Buisson, c’était au tour de Clovis Jacquiert, et des maternelles Gérard Moulin et Malraux de se végétalliser cet été.