Reconquête des berges

Entre le pont de Venise et le pont Colbert, le projet d’aménagement des berges de Reims, pour réinvestir ce secteur à fort potentiel va devenir réalité. Il permettra des activités de loisirs tournées vers l’eau autour du Port de Reims.

C’est le grand projet du 2ème mandat de l’exécutif rémois. « Le canal a toujours été considéré comme une fracture entre les 2 parties de la ville. Nous devons nous les réapproprier, du Pont de Venise jusqu’au Port Colbert, séquence par séquence » retrace Arnaud Robinet, maire de Reims. La première et la plus avancée, est celle autour des Magasins Généraux, avec la requalification qui est prévue, et la partie centrale du Port de Reims au niveau du stade Delaune, du Bd Paul Doumer et du pont Charles de Gaulle. « L’objectif est de se réapproprier les berges et faire le lien entre les Promenades, le parc Léo Lagrange et la Coulée verte pour avoir un itinéraire vert urbain. » Le pont Charles de Gaulle, vétuste et sous-utilisé va sauter. « Construit en 2012 pour 50 000 véh/jour il est emprunté au mieux par 9 000 véh/jour, alors que la voie urbaine en voit 70 000/jour » constate Arnaud Robinet.
Un lieu d’exception au bord de l’eau

Il sera remplacé d’ici 2024 par une passerelle pour piétons et cyclistes, allant de la rue Hincmar au stade Delaune, reliant les Promenades au Centre des Congrès. Le concours d’architectes est lancé. « On récupère une surface de 2 hectares qui vont être réaménagés, sans logement mais peut-être avec un restaurant, en espaces verts, accueillant tous les âges ». Il est question d’un quai piéton, de scénographier l’eau, de créer un jardin aquatique sur la rive Sud du Canal, de végétaliser la berge immergée pour créer un jardin d’eau ponctué de pontons pour la pêche ou le repos… La fréquentation des Promenades réaménagées, montre que la nature est recherchée par les citadins. Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims résume, « on crée de nouvelles mobilités avec l’envie de redonner une vocation fluviale, l’occasion d’agir concrètement contre les îlots de chaleur et d’offrir un véritable poumon vert tout au long du canal et de la Vesle ». La ville a la capacité d’investir dans ce projet d’un budget de 15 M€, dont 9 M€ pour la passerelle. Le maire de Reims est confiant. « Si avec l’inflation les choses sont retardées, on le programmera sur plusieurs années. Si on le fait, c’est qu’on a les moyens de le faire. » Des temps de concertation avec les riverains, et les Rémois plus largement, sont encore prévus tout ce trimestre 2023.