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Quel futur pour la voiture ?

Quel futur pour la voiture ?

Impacts environnementaux, voitures intelligentes et sécurisées, nouvelles mobilités : comment roulerons-nous demain ?

En quelques années seulement, le paysage du secteur automobile a été bouleversé. Avec les crises successives de ces dernières années – pandémie, guerre en Ukraine, pénuries – le marché français des véhicules neufs a atteint en 2022 son plus bas niveau depuis 1974. Une baisse des ventes de 30,95 % depuis 2019. En début d’année, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) se voulait pourtant rassurante pour 2023, annonçant des chiffres qui se vérifient pour ce premier trimestre : l’augmentation des immatriculations en Europe est bien réelle, avec près de 2,7 millions d’unités vendues.  

Et le visage du secteur automobile continue sa mutation, avec, pour les mois à venir, trois grandes tendances qui se dégagent : l’écologie, la sécurité et l’avènement du « software-defined vehicle », soit un véhicule défini par logiciel.

Des véhicules « verts »

L’accélération de la transition vers des véhicules plus « verts » se confirme.

Ce n’est pas une nouveauté, mais la transition vers plus de véhicules dits « verts » marque une nette accélération. La mobilité électrique est en plein essor en France, avec désormais 13,1 % de parts de marché (contre 10 % en 2021). En 2022, un autre palier est franchi : pour la première fois, les ventes de véhicules électriques neufs ont dépassé celles des modèles diesel. Une tendance qui se confirmait dès les premiers mois de cette année. 

Et la France n’est pas la seule à plébisciter l’électrique : l’Allemagne, la Suède ou encore la Belgique tirent les ventes vers le haut. En Norvège, quatre voitures neuves sur cinq fonctionnent à l’électrique. Avec 80 % de parts de marché en 2022, le pays souhaite atteindre les 100 % en 2025. Seul le marché italien semble aller dans le sens inverse.  

Fake or not – Voitures
Aurélien Bigo, Isabelle Brokman – Éditions Tana

2035 signera la fin de vente de la voiture thermique. Le réchauffement climatique l’impose : nous devons cesser d’émettre des gaz à effet de serre en brûlant du pétrole pour circuler. Or, 38 millions de voitures roulent en 2023 sur les routes de France. Alors, tous en voiture électrique ? Même si elle apparaît comme la seule alternative crédible, la voiture électrique est gourmande en ressources pour sa fabrication et en électricité pour son usage. Passer de la voiture à essence à la voiture électrique ne suffira pas à garantir l’avenir de notre mobilité. Comment allons-nous nous déplacer demain ? 

Pourquoi un tel engouement ?

Plusieurs dispositifs incitatifs (subventions, bonus écologiques) et restrictifs (normes Euro, vignette Crit’Air…) contribuent à cet emballement pour l’électrique. Ces mesures encouragent fortement les constructeurs à proposer des véhicules plus propres. Nombreux sont ceux qui abandonnent le diesel au profit de versions hybrides ou 100 % électriques toujours plus performantes.

L’accélération de la transition vers des véhicules plus « verts » se confirme.

Le comportement des conducteurs se modifie également. Plus sensibilisés à l’impact écologique, mais aussi concernés par les hausses des coûts du carburant, ils sont de plus en plus nombreux à envisager d’autres solutions. 

Cependant, le prix des véhicules électriques reste élevé pour beaucoup de ménages, malgré les baisses enregistrées ces derniers mois. Il faut compter bien souvent sur un investissement de plus de 35 000 euros (hors subventions). Le faible équipement en bornes de recharge et la disparité entre les territoires limitent également le développement de la mobilité électrique. D’autres solutions existent, comme les hybrides, rechargeables ou non rechargeables, ou encore le recours aux carburants alternatifs tels que l’éthanol et le GPL. Cela nécessite généralement l’installation d’un nouveau système ou d’un kit de conversion sur une voiture à moteur thermique. Cette transition est relativement coûteuse mais elle offre une alternative à ceux qui souhaitent conserver leur véhicule tout en améliorant ses performances écologiques. 

Toujours plus de sécurité

Cʼest une autre tendance phare sur le marché européen de l’automobile : la sécurité de tous les usagers de la route. Les normes Euro NCAP sont par exemple de plus en plus strictes, intégrant notamment aujourd’hui les aides à la conduite. Son objectif : réussir à prévenir les accidents, à les atténuer si cela n’est pas possible, et à faciliter le travail des secours.

Allier technologies et vigilance du conducteur pour réduire drastiquement les accidents de la route.

Car l’évolution des technologies de protection des usagers de la route permet aux constructeurs d’innover sans cesse davantage pour améliorer la sécurité des conducteurs, mais aussi des passagers et des piétons. Systèmes automatisés, véhicules semi-autonomes ou autonomes, voitures connectées… si les solutions pour plus de sécurité se multiplient, la vigilance du conducteur sera toujours de mise. Mobile au volant, consommation d’alcool ou de drogue, vitesse excessive … : avoir conscience de son comportement sur la route est primordial. 

Qu’est-ce que l’Euro NCAP ?

L’European New Car Assessment Program (Euro NCAP) est un organisme international indépendant basé à Bruxelles, en Belgique, créé en 1997. Sa mission ? Effectuer des essais de chocs afin de tester les capacités dans le domaine de la sécurité passive des véhicules. Les résultats obtenus par les véhicules permettent d’aiguiller les consommateurs mais aussi d’identifier les axes d’amélioration pour les constructeurs.

Qu’est-ce que le « Software Defined Vehicle » ?

Le « Software Defined Vehicle » ouvre la possibilité d’une maintenance prédictive pour toujours plus de sécurité.

Le véhicule défini par logiciel ouvre la perspective d’une architecture électronique centralisée. Concrètement, il s’agit de développer et d’intégrer plus rapidement des fonctions inédites tout au long du cycle de vie du véhicule, et cela directement dans le Cloud. À la clé, la possibilité de gérer la maintenance préventive de la voiture, avec en particulier une détection en temps réel des défaillances, l’ambiance intérieure de l’habitacle, la recharge de la batterie, le système d’info-divertissement, etc. La personnalisation, c’est-à-dire des propositions en phase avec les véritables usages et les habitudes de chacun, offrira une expérience utilisateur nettement améliorée. Cette technologie promet aussi de renforcer considérablement la sécurité à bord, grâce à la remontée massive de données collectées depuis la voiture, comme l’usure de certaines pièces ou l’identification de pannes en temps réel. On parle ici de maintenance prédictive. 

Coup d’œil dans le rétro

La 2CV fait partie des voitures iconiques françaises.

On a tous en tête une voiture qui nous rappelle notre enfance, notre adolescence. On se souvient de notre premier bolide, acheté après avoir travaillé des mois pour réunir la somme due. Et puis, il y a ces modèles iconiques, témoins d’une époque et qui, au fil du temps, font le bonheur des plus nostalgiques lors des salons estampillés vintage. On peut par exemple citer la 2CV, voiture populaire par excellence, produite par Citroën entre octobre 1948 et juillet 1990. On l’appelait familièrement deuche, deudeuche ou encore deux pattes en référence à son moteur bicylindre. 

La toujours très populaire Fiat 500

Les véhicules iconiques sont souvent reconnaissables au premier coup d’œil. C’est le cas pour la Fiat 500. Symbole du renouveau italien, elle est aujourd’hui une véritable légende. La première génération de celle qui est sans aucun doute la plus célèbre des « pots de yaourt » a été commercialisée en 1936 et surnommée Topolino. Mais c’est la version de 1957, la première Nuova 500 qui marquera les mémoires. Elle dispose de quatre places, de 13 CV, et d’un moteur à l’arrière. La petite Fiat est alors capable d’atteindre les 90 km/h pour seulement 4,5 litres de consommation aux 100 km. 

La fameuse Austin Mini

La Mini est devenue un véritable symbole de l’industrie automobile britannique.

C’est ici encore un petit gabarit, mais elle aussi a marqué son époque et est aujourd’hui devenue incontournable. Développée par Alex Issigonis pour répondre aux nouveaux besoins d’une Angleterre en plein essor, la Mini sera présentée en 1959 et deviendra un symbole de l’industrie britannique. Cette voiture mythique des sixties, conçue pour concurrencer la Renault Dauphine, la VW Coccinelle ou la Fiat 500 a su traverser les époques. Elle sera alors déclinée en version sport (Cooper) puis break (Clubman). Dans les années 1970, la Mini devient la quatrième voiture la plus vendue en Europe. Elle rencontre des difficultés lors des deux décennies suivantes, puis renoue avec le succès après le rachat par BMW au début des années 2000. 

Les Minis des Beatles : un symbole de la pop culture britannique

Les voitures mythiques de Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr ont été réunies à Londres pour un événement marquant le 60e anniversaire de la Mini Cooper S en début d’année. Seule absente, la voiture de John Lennon qui a été détruite après un accident dans les années 1970. Les Beatles en étaient de fervents collectionneurs, George Harrison a d’ailleurs fait customiser la sienne avec des dessins psychédéliques.

Souvenirs, souvenirs… 

D’autres véhicules ont marqué leur époque, à l’image du combi Volkswagen, le minivan préféré des surfeurs et hippies des années 1960. Il est toujours apprécié aujourd’hui, dans sa version vintage ou modernisée, avec notamment un modèle électrique. La Coccinelle fait également figure de voiture emblématique, avec ses 21,5 millions d’unités vendues depuis sa création en 1945.

Voir aussi

Des véhicules qui marquent les esprits.

La Méhari de Citroën est, elle aussi, un symbole. Lancée en mai 68, avec sa carrosserie en plastique ABS ultralégère et ses suspensions élastiques de 2CV, elle pouvait passer partout ou presque et ne craignait pas la rouille. Ses couleurs de caisse acidulées – jaune, orange ou vert – apportaient une vraie touche de modernité. 

Dans les années 1980, la Golf GTi de Volkswagen va marquer les esprits parce qu’elle représentait la démocratisation de la voiture sportive. Son moteur 1.8 de 110 ch, ses sièges à carreaux enveloppants, son liseré rouge autour de la calandre et ses trois lettres emblématiques (GTI) ont tout changé.

La Citroën DS 

Elle fut l’attraction du salon de l’automobile en 1955. Dessinée par le designer italien Flaminio Bertoni, en collaboration avec André Lefebvre, ingénieur issu de l’aéronautique, elle est dotée d’une ligne extrêmement audacieuse pour l’époque et d’un confort intérieur grâce à sa suspension hydropneumatique spécifique à la marque.

De vraies stars de cinéma

Que ce soit sur le petit ou le grand écran, certaines voitures sont devenues de vraies stars, faisant partie, à part entière, du casting. Des rencontres de ces véhicules iconiques sont régulièrement organisées et les fans se pâment devant ces pièces maitresses de leurs séries, films ou sagas préférés. On peut citer par exemple la De Lorean de la trilogie Retour vers le futur avec Michael J. Fox dans le rôle de Marty McFly et Christopher Lloyd dans celui du Doc. Cette voiture aux allures futuristes allait pouvoir permettre aux deux héros de voyager dans le temps. Six De Lorean DMC-12 seront nécessaires au tournage, certains exemplaires sont encore actuellement exposés dans des musées et on compte plus de 150 répliques de la Time Machine dans le monde.

Autre véritable star : la Cadillac de Ghostbusters ou SOS Fantômes en version française. Il s’agit d’une Cadillac Miller-Meteor Futura de 1959 qui sera immatriculé ECTO-1 pour les différents films. Là aussi, de nombreuses reproductions sont créées par les collectionneurs. 

Des voitures symboles de la pop culture.

La Batmobile de Batman (version Tim Burton) est aujourd’hui estimée à 1,5 million d’euros. Conduite par Michael Keaton à la fin des années 1980, elle dispose d’une carrosserie en fibre de verre, d’un design inspiré du Prototype Daytona et d’ailes à l’arrière en forme de chauve-souris. Pour les fans, il s’agit d’une véritable œuvre d’art qui est régulièrement exposée comme en mars dernier au Musée du Cinéma de Lyon.

L’Aston Martin DB5 de James Bond

S’il ne fallait en citer qu’une seule, ce serait probablement l’Aston Martin DB5 du fameux agent secret, James Bond. Découverte pour la première fois dans le film Goldfinger en 1964, elle devient très vite LA voiture de James Bond dans le cœur des fans. Automobile produite par le constructeur britannique Aston Martin de 1963 à 1965, elle est réalisée par le carrossier italien Carrozzeria Touring. Elle a tellement marqué les esprits, qu’elle réapparaîtra dans six autres James Bond : Opération Tonnerre, GoldenEye, Demain ne meurt jamais, Casino Royale, Skyfall et Spectre. Trois acteurs prendront le volant ce cette voiture de sport iconique : Sean Connery, Pierce Brosnan et Daniel Craig.

Des stars sur petit et grand écrans.

Voitures de série

Elles sont inoubliables parce que pleinement associées à nos héros préférés. La DBS de Roger Moore et la Dino 246 GT de Danny Wilde dans Amicalement Vôtre, la Ferrari 308 GTS de Magnum ou la Torino de Starsky et Hutch ? Il suffit d’apercevoir la silhouette de ces véhicules pour fredonner les génériques cultes dans notre tête. On pourrait encore citer la Charger 1969 de Bo et Luke Duke dans Shérif, fais-moi peur, le GMG Sierra Grande de Colt Seavers dans l’Homme qui tombe à pic, la Pontiac Firebird pilotée par Michael Knight dans K2000 et la Peugeot 403 de l’inimitable Colombo.

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